Aujourd'hui, Michael, le monde fête tes 51 ans. 29 août 1958, c'était ta date de naissance. Le même jour, un an plus tôt, c'étaient tes cinquante ans qui étaient fêtés et j'allais passé une journée extraordinaire. Une interview rien que pour moi, j'étais invité spécial de l'émission "Zap Zik" spéciale "50 ans de Michael Jackson". Une interview pour parler de toi, de ton passé, du "Thriller 25" et de ton avenir. Mais pourquoi était ce moi l'invité et pas un autre fan? Michael a tellement de fans que le choix est facile. Mais moi, je suis un fan qui a réussi à écrire, terminer un livre sur toi en 2006, et surtout, un éditeur a voulu me faire signer en mai 2007 pour concrétiser le travail qui a duré trois ans.
Voilà pourquoi, j'ai eu cet honneur.
Michael, je t'ai découvert par un bel été en 1983. A l'époque, j'avais neuf ans, j'adorais la musique mais je n'étais qu'un enfant encore. Je me trouvais en colonie, c'était l'époque des boums et le soir nous dansions souvent. Le DJ passait une chanson que j'adorais mais que je ne connaissais pas avant d'arriver dans cette colonie de vacances.
Le titre de cette chanson qui me faisait hérisser le poil ( même si je n'en avais pas encore...) fut "Beat It", une révélation!
En rentrant chez moi, mes parents, sur ma demande, m'ont acheté le 45 tours (hé oui, à l'époque pas de CD encore). Je le passais en boucle mais j'en voulais encore plus de cet artiste, car ce qui m'étonnait, c'est qu'on puisse danser sur une chanson ou il y a de la guitare électrique.
Puis est venu l'album "Thriller", sous forme de 33 tours. Le choc. Petit à petit, je n'écoute plus que ce disque. J'en deviens littéralement fou! Fin de l'année, arrive le clip qui accompagne "Thriller".
Me concernant, plus rien ne sera comme avant. Je vois ce chanteur envahir le monde de Jacksonmania. Personne avant lui n'avait sorti un clip comme cela, qui dure 14 minutes avec le budget d'un vrai film et surtout une vraie histoire avec un début et une fin, et entre les deux, la fameuse danse des zombies. Je ne m'en remettrais jamais. Michael devient à mes yeux l'unique chanteur, danseur. Le plus talentueux de ma génération.
Je deviens fan à temps complet. Je traverse la période 1984-85 en attendant un nouvel album de ce chanteur qui commence à faire parler de lui autrement qu'artistiquement. Il est vraiment unique, bizarre aussi, très bizarre car à partir de 1985, les pires ragots sortent sur lui, la presse à scandale s'en donne à coeur joie, normal, dès qu'il est en couverture d'un magazine, il se vend comme des petits pains. D'ailleurs, moi même, je commence à acheter toute la presse qui parle de lui, que ce soit la presse musicale dite spécialisée ou les tabloïds.
Commence une collection qui à ce jour n'est pas finie.
"Bad" arrive en septembre 1987, j'ai grandi et mûri. J'ai 14 ans. Je suis fan d'un chanteur qui n'a sorti qu'un disque depuis que j'ai l'âge de neuf ans., mais comme tous les fans de cette époque, j'ai su attendre, l'attendre. Pendant ces années de disette musicale, un divorce, celui de mes parents est venu assombrir mon univers, mon entourage mais lorsque j'écoutais Michael, tous ces problèmes personnels disparaissaient. C'était le seul, l'unique chanteur à pouvoir me faire voler au dessus de mes soucis sans y retomber, sa musique me réconfortait, à mes yeux, il était tellement plus talentueux que les autres. Je me souviens qu'en juillet 1987, je tremblais à l'idée de trouver un nouveau single de Michael. Je ne peux vous décrire l'émotion qui m'a submergé lorsque je suis allé acheter " I just can't stop loving you". Ce single prévoyait, enfin, un nouvel album. Avec "Bad", je n'ai pas été décu!
J'étais en pleine adolescence. Je m'identifiais totalement à lui. Je ne vivais plus que pour lui. Au collège mes amis qui savaient me dire que ce mec est bizarre. Et moi, je défendais la cause Jacksonienne à tout va.
Cette période est magique et inoubliable pour moi. De septembre 1987 à fin 89, ma vie entière est basée sur Michael. Rien d'autre n'existe au grand dam de mes proches.
Le summum, je l'atteinds le 27 juin 1988 quand Michael s'arrête deux jours au Parc des Princes car il a entreprit une tournée mondiale en solo. Je le vois à 20, 30 mètres de moi. Alors il est vraiment vivant, c'est un humain, un vrai comme moi...
La période "Bad" est extraordinaire. Merci Michael de m'avoir fait vivre ces moments impérissables. J'étais un ado mal dans ma peau avec des parents qui se tiraient dans le dos, moi je ne vivais que pour Michael. Son charme, son talent et sa magie agissaient dès que j'avais des soucis. Il me réconfortait. Lorsque je me prenais la tête avec mes parents, je m'enfuyais dans ma chambre, mettais le disque du "Triumph Tour" à fond et j'étais parti pour deux heures de show que j'assurais sans problème.
J'étais timide comme lui, les filles ne m'intéressaient pas et je me disais que lorsque je serai plus grand, je deviendrai comme lui, l'unique, le plus talentueux showman de son époque.
Comme la commercialisation de "Bad" a durée deux ans, la période d'attente entre les deux albums de la star semblât moins longue et Michael sortit "Dangerous" fin 1991.
Ma fidélité lui est toujours restée entière et ce, même si au début des années 90, mes goûts musicaux s'orientent vers le rap et le hip hop.
Michael représente toujours l'excellence artistique à mes yeux. Je suis toujours fan à 1000%.
J'ai 17 ans et une bible pour tous les fans fait son apparition en France. Le magazine trimestriel "Black and white". Ce magazine a duré 10 ans. Pour tous les fans francais de cette époque, il est une référence et une obligation d'achat pour se tenir au courant des news Jackson.
Le premier titre qui arrive sur les ondes est " Black or white".
Michael réussit son come back et moi, je continue à gaver mon entourage et mes amis avec lui. Entre deux albums, il a changé de couleur de peau et ca, c'est compliqué à expliquer aux gens qu'il ne renie pas sa race. Pour moi, il n'a pas changé. J'appréhendais l'après Quincy Jones et encore une fois, je ne fus pas déçu.
Michael continue à être le premier dans tout ce qu'il entreprend et à mes yeux, il continue à m'étonner et à se renouveller sans cesse. J'aime le perfectionnisme et Michael, de par son travail, me comble.
Et cela n'est pas fini...